« Lost sheep in space » – Julie Chevassus 

Artiste : 

Julie Chevassus est une jeune artiste peintre française de 27 ans, diplômée des Beaux-Arts de Marseille en 2022. En 2023, le festival Les Hautes Herbes à Paris lui a consacré sa première exposition personnelle. Elle a également participé à de nombreuses expositions collectives, notamment à la galerie Art-Cade à Marseille en 2024 ou au centre d’art Les Moulins de Paillard en 2022.
Julie a aussi été accueillie au sein de de la résidence collective de création au château de l’artiste Clemens Krauss en Allemagne.

Œuvre : 

2024
158 x 109 x 5,7 cm
Huile sur bois

« Lost sheep in space est une peinture qui nous plonge dans une atmosphère énigmatique et menaçante. Deux moutons semblent sur le point de combattre, perdus dans un paysage hostile composé d’une roche étrange qui paraît venir d’une autre planète. Cette masse imposante est en réalité un zoom sur une canette écrasée et marquée de points de soudure. Par un jeu de couleurs et d’échelles, le regard est troublé face à l’ambiguïté entre les surfaces brillantes et tranchantes du métal ou l’aspect brut et verglacé d’une montagne.

L’utilisation de cette canette récupérée pour remplacer l’image d’une roche donne à voir un monde dystopique où des déchets industriels monumentaux viendraient prendre la place du paysage naturel, et où les animaux et les Hommes devraient lutter pour s’adapter. Les canettes en aluminium peuvent mettre jusqu’à 500 ans à se décomposer, c’est un déchet symbolique de la pollution de notre planète et ses océans, je l’ai donc choisi pour ce tableau afin que chacun puisse en ressentir l’impact.

Dans ma pratique, on retrouve l’omniprésence d’une collection de rebuts métalliques biscornus. Leurs surfaces écorchées, brillantes, rouillées, sont prétextes à reposer des questions picturales autour de la matérialité et de la couleur. Ces représentations prennent des formes variées. Parfois sujets de natures mortes, elles deviennent des témoins immobiles du temps qui passe. Mais, par un jeu d’échelle, ces mêmes objets se transforment en paysages surréalistes ou en architectures imaginaires, décors quasi abstraits, dans lesquelles l’apparition de figures humaines ou animales fait naître de mystérieux récits. »