« Briselame » (série) – Georges Davidovits 

Artiste :

Georges Davidovits est un artiste de 26 ans récemment diplômé des Beaux-Arts de Nantes-Saint Nazaire. Durant sa formation, il se spécialise en photographie, céramique, moulage de plâtre mais aussi en scénographie. Il a exposé certaines de ses œuvres lors de quatre expositions collectives en 2023 à Nantes.

Œuvre : 

2022
Non tirées
Série de 8 photographies numériques et argentiques 

« Briselame est le résultat d’un travail de trois ans de recherches photographiques sur les digues bicentenaires qui enferment et protègent le port de Boulogne-sur- Mer dans le Pas-de-Calais.

Premier port de pêche de France en termes de superficie et d’infrastructures, Boulogne est aujourd’hui aux confluences des effondrements économiques, sociaux et écologiques. En découvrant ce territoire, j’ai tout de suite été frappé par sa géographie, son histoire, sa nature de frontière et son rapport intime à la mer.

À la fois argentiques et numériques, cette série de photographies grand format en noir et blanc dresse le portrait de ces superstructures vouées à une ruine certaine, se dressant sur l’eau comme de gigantesques murs sombres et engageant un véritable rapport de force avec leur environnement. De ces édifices à l’allure brutaliste et austère, naît une autre vision de l’océan, loin de ses images d’Épinal : Celle d’un monde froid, étranger et hostile qui est intrinsèquement réfractaire à la vie humaine : Une gigantesque zone d’exclusion où nous, êtres humains, n’avons pas notre place. Dans un contexte de phénomènes climatiques de plus en plus violents, combien de temps tiendront nos digues ?
Marqué par le réchauffement climatique et ses conséquences, je m’intéresse aux rapports de forces qu’entretient l’homme à son environnement et aux conditions d’existence humaine dans les milieux hostiles.

C’est par le biais d’installations sculpturales et photographiques que j’imagine nos moyens de protection et d’adaptation dans des environnements inhospitaliers et rends compte de la relation que nous entretenons avec nos territoires. »