Hanna Modén est une jeune artiste suédoise de 27 ans diplômée de l’Ecole supérieure d’art et de design de Marseille. Hanna a commencé son parcours artistique et universitaire en Suède avant de parfaire sa formation artistique en France en 2015.
Elle participe et organise de nombreuses expositions depuis plusieurs années déjà. Elle a récemment été lauréate de la bourse de l’Association d’Art du comté de Jämtland et de la fondation de Karin Engelfeldt.
2024
2 min 25
Impression des rendus + démonstration vidéo.
Logiciel : Geometry Nodes dans Blender 3D
« Couples en trompe-l’œil ; un art numérique – un végétal, animal. Art génératif, dégénératif. La matérialisation de ces formes, procédurale, suit des lignes de codes, des nœuds de géométrie, comme si l’on avait décrypté les principes naturels, et joué à Dieu. Ce corail, animal, digital, mute et s’altère, une main humaine vient l’abîmer, le tordre, le perclure.
Cabinet des curiosités, projection d’ignorance, ceci n’est pas une plante. Récif non minéral, polypes blessés, ces maladies coralliennes souffrent du silence des océans. Leur appel est sourd, englouti, ne vient briser notre ligne de flottaison qu’à la faveur d’une écorchure, d’un entêtement.. Documenteur de conscience virtuelle, comment honorer ces êtres ? Leur nature est oblique, arbustes de chair, cité d’animaux, Atlantide éthologique. Le processus : leur formation, déformation, information, et ce qui reste, une nature morte et un regard obscène. Regard-scanner, techniciste, où l’empathie vient se frayer entre 0 et 1.
Époque en trompe-l’œil. Buissons sous-marins, pierres arborescentes disait-on alors, barrière à l’inconséquence. Sang de Méduse pétrifié, souvenir d’une blessure qui dure et mystère de rédemption, qu’êtes-vous ? Eutrophisation et blanchiment, transforment des colonies en cimetière d’os aqueux. On ne peut enterrer ce qui réside en mer, enfouissons alors nos résidus en nous-même et laissons cette barrière demeurer une frontière. »