« Tissus d’eau de pâte, d’épluchures de légumes et de lait périmé » – Romane Loriot

Artiste : 

Romane Loriot est une jeune artiste âgée de 25 ans. Après un diplôme des Métiers d’Art obtenu à Sèvres, elle poursuit ses études au Mans où elle y obtient le DNSEP Magma à l’Ecole supérieure d’art et de design.
Elle a exposé ses œuvres dans plusieurs villes de France, notamment la Biennale de Saint-Etienne en 2022 ou au Mans en 2023.
Sa dernière exposition en date se trouve à Lanzarote, aux Îles Canaries.

Œuvre : 

2023
Structure en métal : 170 x 130 cm / Tissu N°1 : 300 x 80 cm / Tissu n°2 : 200 x 80 cm
Tissus d’eau de cuisson de pâte et de jus de légumes, composés par superposition grâce au collage thermique.

« Créer des matériaux à partir de matières délaissées tout en s’ancrant dans une économie circulaire est l’enjeu du travail mené depuis 3 ans. Convaincue, que les déchets peuvent devenir une ressource de création par la recherche, l’expérimentation et la pluridisciplinarité, je me suis tournée vers des déchets communs, les résidus alimentaires. Disponibles partout et en grande quantité, ils possèdent des propriétés intrinsèques intéressant de par leurs compositions et leurs caractéristiques structurelles. L’enjeu du travail est de questionner les matériaux dans la création et de reconsidérer les déchets comme une ressource première de fabrication.

En 2021, le projet a été soutenu par le chef Philippe Trosch, responsable du restaurant biologique « la boîte à déjeuner » au Mans. Les matières premières sont prélevées sur place. En utilisant les propriétés intrinsèques des fanes de poireau, tiges de fenouil, eaux de cuisson de pâte, de lentille ou encore d’aquafaba, les possibilités de transformation sont variées. Les «tissus» proposés sont composés d’eau de cuisson de pâte, d’épluchures de légumes et de lait périmé et ont été composés par superposition grâce au collage thermique.

La réflexion commune est un atout majeur au développement d’un projet. Pour permettre la progression de ces recherches, l’interdisciplinarité, l’échange des savoirs et la transmission sont nécessaires. Les processus mis en place sont à cheval entre l’art, le design, la chimie, la science et la cuisine.
Les résidus alimentaires devenus biomatériaux grâce à la pensée collective s’adaptent aux saisons et deviennent ainsi les témoins d’un territoire. »